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A la veille du vote définitif de la loi sur l’ecole de la confiance, l’annee scolaire s’achève dans un contexte de rejet massif des contre-réformes du ministre Blanquer. Les personnels cherchent à résister, ils ne veulent pas lâcher sur leurs revendications. Partout les personnels du 1er comme du 2nd degre, disent : « les conditions dans lesquelles se prépare la rentrée sont inacceptables. La loi Blanquer, le manque de postes, de classes, les suppressions de postes (400 administratifs), les réformes du baccalauréat et du lycée, sont inacceptables ! Le mépris du ministre est intolérable ! »
Jeudi 4 juillet, le ministre en difficulté a décidé une énième provocation en demandant aux jurys du baccalauréat de trafiquer les résultats des bacheliers, pour remplacer les notes manquantes par des notes factices, s’appuyant notamment sur les notes obtenues en contrôle continu. Le Figaro donne la vérité des prix : Le ministre « introduit subrepticement un bout de la réforme du bac avec deux ans d’avance ! (…) C’est d’ailleurs ironiquement une des raisons pour lesquelles les professeurs font grève. Ils souhaitent que le gouvernement revienne sur sa réforme du lycée et du bac qu’ils jugent précipitée, avec le risque de voir le bac, examen national, transformé en un bac local à cause du contrôle continu. »
Cette provocation du gouvernement a eu comme effet une levée de bouclier dans toute la France. Que les personnels aient fait grève ou pas, les réactions des jurys se sont multipliées (comme au Lycée Lalande à Bourg en Bresse) pour dire : « on n’accepte pas. Le bac doit rester national, avec ses épreuves terminales et anonymes, pour garantir l’égalité des candidats et la valeur nationale du diplôme ».
C’est inédit : des centaines de jurys ont refusé de mettre des notes factices, et par centaines ils ont pris position. Des correcteurs ont décidé de rejoindre la grève. Des présidents ont refusé de présider en réaction à l’introduction du contrôle continu.
Les menaces, les intimidations, les pressions de toutes sortes, rien n’y fait : les personnels continuent à rejeter massivement la réforme du lycée et baccalauréat, et la loi Blanquer adoptée le 4 juillet à l’Assemblée. Ils ont raison !
Ce ne sont pas les personnels qui détruisent le baccalauréat et l’Ecole de la République !
La FNEC FP-FO et le SNFOLC l’ont redit vendredi 5 juillet à la conseillère sociale du ministre : le ministre seul porte la responsabilité de la situation, de cette explosion de colère accumulée depuis des mois, à force de tourner le dos aux légitimes aspirations et revendications.
Les revendications des personnels doivent être entendues. FO a exigé qu’aucune sanction, aucun retrait sur salaire ne soit décidé à l’encontre des correcteurs du baccalauréat en grève.
Dans la plupart des académies, comme celle de Lyon (01,42 et 69), des rassemblements convoqués par les AG avec les organisations syndicales ont lieu devant les rectorats. Des rassemblements ont lieu aussi devant les principaux centres d’examens.
Le ministre vient d’annuler la rencontre avec les organisations syndicales prévue lundi 8 juillet « en raison du contexte ».
[*En fuyant ses responsabilités, et en choisissant l’escalade, le ministre ne laisse pas d’autre choix que la construction du rapport de force pour gagner sur les revendications.*]
En grève à 100% le mardi 25 juin contre les classes de 6ème à 30 élèves, pour la création d’une 7ème sixième et le maintien d’un ½ poste d’AED. L’attribution de quelques heures par la DASEN, en lieu et place d’une véritable classe, confirme le manque de moyens attribués par le ministère pour que les établissements fonctionnent correctement.
Comme à Villieu Loyes Mollon (28 de moyenne par classe), Pérouges 11ème classe (28,1 de moyenne), Prévessin-Moëns grand chênes élémentaire, Chateau Gaillard (29,1 de moyenne), Coligny (28 de moyenne), Civrieux (28 de moyenne), Péronnas Elémentaire 1 (27.5), St Trivier de Courtes (27,8), Chaleins (28,5 de moyenne), Maternelle de Péronnas (31,5 de moyenne).
Il manque au moins 36 postes de remplaçants (3 par circonscription) pour éviter la répétition d’une année record d’absences non remplacées qui désorganisent les apprentissages, épuisent les personnels (enseignants et administratifs) et transforme l’Ecole de la République en garderie.
Il manque aussi 1,75 postes à IME Le prélion à Péronnas.
Dans ce contexte inédit de rejet des réformes, de manque de postes, de résistance des personnels depuis mars nous apprenons que 3 PE stagiaires dans l’Ain sont pour la 1ère fois licenciés au bout d’une et unique année de stage alors que le renouvellement a toujours été de mise !
La FNEC FP FO01 soutient toutes les décisions prises en AG pour que les revendications soient entendues, pour que toutes les sanctions soient levées.
La FNEC FP-FO nationale a déposé un préavis de grève jusqu’au 12 juillet et le renouvelle dès la prérentrée du 30 aout.
En défense de l’Ecole Publique de la République, la FNEC FP FO 01 appelle tous les personnels (écoles, collèges, lycées, services administratifs…) à préparer et à programmer, dès maintenant, les heures d’information syndicale et les assemblées générales à la rentrée pour faire le point sur les revendications et décider ce qu’il convient de faire pour les arracher.
Compte tenu que pour la 1ère fois dans l’Ain, il n’y aura pas de réunions de rentrée (ni CTSD ni CDEN) avec la DSDEN pour faire le point sur la rentrée 2019, la FNEC FP FO propose d’accompagner toutes les écoles, collèges et lycées qui le souhaitent à l’Inspection Académique le mercredi 4 septembre à 14h00 pour faire valoir leurs revendications.
Bourg en Bresse le 5 juillet 2019 à 17h30